Intermodalité

L’énorme croissance que connait aujourd’hui le trafic maritime s’explique par la mondialisation, les transferts des sites de production et la conteneurisation croissante. Pour amortir des coûts fixes de plus en plus élevés, les armateurs réduisent le nombre de ports touchés et augmentent la capacité de leurs navires. En conséquence il y a de plus en plus d’exigences d’efficacité pour l’accessibilité maritime et les liaisons terrestres des ports.

Transport entre le terminal et le client final

Du côté maritime, tous les ports se ressemblent plus ou moins. Il faut que le processus sur le terminal soit organisé efficacement. Ce qui fait la différence c’est l’optimisation du transport entre le terminal et le client final. Les ports doivent offrir des services performants et compétitifs en terme de coûts de passage pour le transport des marchandises : modes massifiés comme rail et barges, la logistique, l’accélération des procédures. La maîtrise et la massification du transport terrestre deviennent des enjeux clés pour la compétitivité des ports : les chargeurs mais aussi les logisticiens, les transitaires et les commissionnaires de transport sont très attentifs à la qualité et la rapidité de l’interconnexion entre les ports et les modes terrestres de desserte et basent leur choix d’un port en grande partie sur cette qualité. Dans l’Europe du nord, la concurrence sur la voie ferrée a fortement stimulé le report modal. Pour qu’un port soit concurrentiel il faut de la concurrence et trouver des solutions logistiques intelligentes et innovantes.
Surtout pour les conteneurs, plusieurs ports ont essayé déjà de renforcer leur position concurrentielle en réalisant des nouvelles navettes ferroviaires vers l’arrière-pays. Le lancement d’une nouvelle navette ferroviaire est une aventure risquée pour les opérateurs ferroviaires puisque les frais fixes sont relativement élevés. La clé du succès est de limiter ce risque et de le rendre acceptable.

Analyser les possibilités et les risques

Les ports ont souvent essayé d’aider financièrement au démarrage des navettes, mais malheureusement les navettes s’arrêtaient régulièrement aussi une fois que la subvention s’arrêtait. Nous avons développé une autre approche, basée sur l’expérience réussie de Rotterdam. Son but principal est de déterminer les possibilités et de minimiser les risques qui doivent être clairs pour toutes les parties concernées et qu’ensuite un produit soit développé sur la base des principes du marché.

L’optimisation des conditions de passage portuaire et de performance opérationnelle est une responsabilité partagée de tous les acteurs de la chaîne logistique, chacun avec ses processus opérationnels. Une analyse ou simulation permet d’identifier les problèmes ou solutions possibles. Le projet Hinterlink que nous avons réalisé à Rotterdam a abouti à un accord entre armateurs, manutentionnaires et opérateurs fluviaux. Le projet se poursuit aujourd’hui sous le nom de Nextlogic.